Des « supporters » perturbent le Remembrance Sunday
Sur les pelouses écossaises, pour le 11 novembre, on rend hommage aux victimes de la première guerre mondiale et plus généralement aux victimes de toutes les guerres auxquelles l’armée britannique a pris part au XXème siècle jusqu’à aujourd’hui en Afghanistan.
Les 7 et 8 novembre, toutes les équipes étaient donc invitées à porter un coquelicot rouge sur leur maillot et à respecter une minute de silence avec leurs supporters.
Au Celtic Park, les Bhoys et leurs fans ont pris l’initiative d’applaudir au lieu de faire le silence, non pas en guise de provocation, mais pour couvrir les cris d’une partie de supporters (Green Brigade). Les anciens de l’armée, eux, n’apprécient guère cette initiative.
La minorité de supporters ultras, capables de faire beaucoup de bruit, se positionne contre cet hommage aux poppies parce qu’ils veulent aussi se souvenir du sang irlandais versé du fait de ce qu’ils appellent « l’impérialisme britannique » (colonisation, guerre d’indépendance, Bloody Sunday, présence de l’armée sur le territoire, etc.).
Si les dirigeants ont pu masquer la contestation de ces supporters très attachés aux racines irlandaises du Celtic, ils n’ont pas pu obtenir le soutien de la part des dirigeants de Falkirk, lanterne rouge de Scottish Premier League, clairement hostiles aux applaudissements comme tous les clubs écossais.
En effet, cette saison, le Celtic, où évolue l’ancien nancéen Marc-Antoine Fortuné, jouait à l’extérieur pendant les commémorations. Certains supporters n’ont pas hésité à saisir l’occasion pour montrer qu’ils se désolidarisaient. Un incident qui a fait scandale au Royaume-Uni et qui renforce la volonté du club de faire le ménage dans les tribunes du Celtic Park.
De son côté, Sky, la chaîne de télévision qui diffusait le match, a tout fait pour masquer les cris et les chants, ce qui n’est pas le cas des télévisions étrangères ou de la radio comme sur la BBC. C’est surtout pour cette raison que l’information est sortie.
A l’image, on voit très clairement l’indignation du directeur exécutif Peter Lawwell. Ça va chauffer ces prochaines semaines au Celtic.