Interview de Marc Crosas

Le milieu du Celtic se réjouit de disputer la prochaine Peace Cup, chez lui, en Espagne. L’ancien barcelonais et lyonnais fait aussi le point sur sa carrière et les diverses étapes qui l’ont jalonné. Confidences... Pour la première fois, la Peace Cup se dispute, en Andalousie. Est-ce une motivation supplémentaire que de jouer chez vous, en Espagne ?
- Oui, je suis heureux d’y retourner et ce sera effectivement pour moi, une source de motivation supplémentaire. Je prends aussi ce tournoi comme une chance d’affronter de grandes équipes. Je prends cela comme un honneur, pour moi et pour le Celtic, que de pouvoir disputer ce tournoi. - Jusqu’à présent, la Coupe de paix se disputait en Corée. Quelles conséquences pensez-vous que cela puisse avoir que de disputer l’épreuve chez l’une des plus grandes nations du football ? Je suppose que le fait qu’il soit passé de six à douze équipes suffit à justifier sa popularité. A cela s’ajoute aussi le fait que certains matches se disputent à Madrid, compris à Bernabeu. Il n’y a rien de plus à dire, l’Espagne est un lieu idéal pour cette manifestation. - Real Madrid, Sevilla, Lyon, Celtic, Porto, Liga de Quito, la Juventus... Cette liste doit vous donner envie de commencer à jouer de suite ? Assurément sauf qu’avant cela nous aurons droit à quelques jours de vacances et j’ai hâte de retourner à la maison. Pour être tout à fait franc, je suis aussi impatient d’en découdre car, même si elle n’a pas le standing d’une Ligue des Champions, la Peace Cup n’en reste pas moins une épreuve de qualité où se côtoient certaines des plus grandes équipes. - Vous attendiez-vous à disputer un tournoi de cette envergure pour débuter la saison ? Non, car jusqu’à maintenant, la Peace Cup n’était pas très populaire sur le continent européen. Moi même je me suis intéressé à elle qu’à l’occasion d’une tournée en Asie avec Barcelone. J’avais alors profité de l’occasion pour suivre quelques matches. Il est évident que le fait qu’elle se déroule en Espagne va lui offrir une plus grande visibilité. Je suis certain que la compétition ne va pas attirer que des touristes de passage, mais aussi de vrais connaisseurs de football qui voudront voir du beau jeu. - Disputer ce tournoi est aussi le moyen idéal pour se faire une place dans l’effectif. Quand débutera le tournoi, la formation n’en sera qu’à son stade expérimental et ce sera une excellente occasion de jauger notre état de forme. Jouer des rencontres contre des équipes de ce niveau, requiert que vous donniez le meilleur de vous même, dès le départ. - Qu’est-ce qui vous fais le plus plaisir : jouer contre votre ancien club, l’Olympique Lyonnais ou contre le Real Madrid ? Je serais ravi de croiser la route d’au moins une des deux équipes. Jouer le Real Madrid serait spécial, mais pas autant que de retrouver Lyon. Si je pouvais choisir, je suppose que je prendrai Lyon pendant le tournoi et le Real, un peu plus tard, en Ligue des Champions. - Si le Celtic se hisse en finale. Contre qui voudriez-vous la disputer ? Atteindre la finale serait merveilleux. Je ne veux pas être trop prudent, mais il faudra prendre chaque match l’un après l’autre. Allez, pourquoi pas une finale contre Madrid. Mais plus sérieusement, je crois qu’atteindre la finale sera déjà une performance en sois. Après qu’importe l’adversaire. - Pensez-vous que le football et la paix vont de pair ? Je pense que oui. Tous mouvements de masse dans le sport, comme le football, qu’ils soient en Europe, en Amérique, en Asie, ou ailleurs, contribuent à l’amélioration des pays et l’apaisement des conflits. Nous, en tant que footballeur, nous ne pouvons pas faire grand-chose malgré l’influence que l’on vient parfois nous donner. Mais disputer un tournoi tel que la Peace Cup est un très beau message qui contribue à ramener la paix dans une région du monde. - Vous avez déjà vécu dans deux pays autres que l’Espagne. Qu’avez-vous retenu de chacun d’eux ? En France, j’ai été surpris par la façon dont ils voient le football, meilleure que celle de l’Espagne. Je pensais que le foot ne touchait qu’une minorité loin derrière le rugby et le Tour de France. Mais je suis finalement aperçu que la passion et le soutient était sans borne et que les stades étaient pleins. En Écosse, la compétition se limite plus à deux équipes, le Celtic et les Rangers. Ce sont eux qui trustent tous les trophées mais cela ne veut pas dire que le niveau est faible. Il y a, ici aussi, de très bons joueurs. - Et sur le terrain, comment avez-vous vécu l’expérience ? L’apprentissage du français a été assez facile. Après seulement un mois et demi Lyon à j’étais en mesure de le comprendre. Pour l’Anglais ce fut une autre histoire. Une fois arrivé en Ecosse, je me suis aperçu de mon faible niveau. Depuis j’ai pas mal rattrapé mon retars même s’il me reste encore à progresser. - Le Celtic va-t-il gagner la Scottish Premier League ? Je l’espère, mais les choses sont très serrées. Cela s’est passé ainsi tout au long de la saison, nous en haut puis les Rangers… Maintenant que nous sommes devant, nous devons nous efforcer de le rester mais avec les Rangers, ce n’est jamais terminé. - Un retour à Barcelone est-il envisageable ? Non, je ne le crois pas. Le Barça fut mon premier club, celui où j’ai évolué dès l’âge de 13 ans. Mais je suis heureux ici en Écosse aux côtés de très grands joueurs. Et c’est actuellement la seule chose qui compte.
Coupe de la Ligue : Le Celtic vainqueur
C’est moche…