L’Écosse peut être fière du parcours réalisé pendant ces éliminatoires de l’Euro 2008. Reste qu’à l’arrivée on ne se souviendra que des deux qualifiés pour la compétition qui se déroule en juin 2008 en Suisse et en Autriche. Il reste une seule marche à franchir mais pas la plus simple. Il s’agit ni plus ni moins de sortir l’équipe d’Italie, championne du monde en titre. L’équipe d’Alex McLeish a les moyens de le faire. Le sélectionneur écossais compte sur la pression qu’il renvoie du côté de ses adversaires : « Nous ne serons pas les favoris pour cette rencontre. Et l’Italie est sous pression », estime le sélectionneur écossais.
Toute l’Écosse du football est derrière son équipe. Le sélectionneur a obtenu, chose rare, le report de deux matchs de championnat concernant les deux plus grands clubs du pays, le Celtic et les Rangers, afin de reposer les nombreux internationaux que fournissent ces deux clubs à la sélection écossaise. Alex Ferguson, le manager écossais de Manchester United a également fait part de son soutien à son ancien joueur à Aberdeen : « Alex a réalisé un travail fantastique pour l’Écosse. Et maintenant ils ont une grande chance de se qualifier », déclare Sir Alex. Au cours de cette campagne, certains joueurs se sont révélés au plus haut niveau. Scott Brown et Darren Fletcher ont pris une nouvelle dimension et profite de leur présence en Premier League. Barry Ferguson, le capitaine courage, traverse la meilleure période de sa carrière. Et comment oublier le gardien de Sunderland Craig Gordon promis à un brillant avenir. Cette nouvelle génération rappelle celle des Dalglish, Souness et autre Jordan dans les années 80.
Alex McLeish espère que ses joueurs sauront rééditer les performances réalisées face aux Français qu’ils ont battus deux fois lors de ces éliminatoires : « Je m’attend à une prestation similaire. Nous devons rester concentrés et travailler tout au long de la partie et si nous parvenons à réaliser un coup de génie nous ne nous en priverons pas », assure le sélectionneur. Il compte également sur les supporters locaux, la célèbre Tartan Army : « L’Italie doit avoir peur de venir à Hampden », ajoute McLeish. Un raisonnement suivi par une ancienne gloire écossaise aujourd’hui entraineur des Hibernians : « J’étais encore joueur il y a pas si longtemps. Et quand on entend le rugissement d’Hampden, il ne fait aucun doute qu’il vous donne un surplus d’énergie. Nous ne voulons pas de silence. Les supporters doivent nous aider à poursuivre sur notre lancée pendant les 90 minutes du match », explique John Collins. Le mot de la fin revient à McLeish : « Je sais que nous pouvons le faire. Ce n’est pas une question de dire que nous allons le faire, car je sais que nous pouvons le faire », assure le sélectionneur écossais. L’Italie sait désormais où elle pose ses crampons samedi.