Le Nigeria est un géant du football africain

Dimanche 10 février, le Nigeria a remporté la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF pour la troisième fois de son histoire. L’unique but de la finale entre les Super Eagles et le Burkina Faso a été inscrit par Sunday Mba à cinq minutes de la pause. Le défenseur du Celtic Efe Ambrose, inclus par la CAF dans le onze-type du tournoi, explique à FIFA.com comment lui et ses coéquipiers avaient abordé cette phase finale en outsiders, mais en repartent en géants.

Avant le tournoi, tout le monde parlait de la Côte d’Ivoire. Cela a-t-il enlevé un peu de pression des épaules de votre équipe ?

Oui, nous sommes arrivés ici comme outsiders. Personne ne nous donnait la moindre chance à cause du calibre des joueurs que nous avons. Les gens disaient que nous avions des joueurs inexpérimentés. Mais ils ne connaissent pas le football. Aujourd’hui, le football n’est pas une question d’expérience, mais de détermination, de travail et de préparation. Nous avons prouvé qu’ils avaient tort. C’est la chose la plus importante.

Quel a été le rôle de votre entraîneur Stephen Keshi dans ce succès ?

Il avait confiance en ses joueurs. C’est crucial car sans cela, vous ne pouvez pas réussir. Mais il a cru en nous et il était persuadé que nous pouvions le faire. Dès le début, il nous a dit qu’à partir du moment où nous étions ici, rien ne pouvait nous empêcher de gagner cette coupe. Il a dit, même avant que nous arrivions ici, que son objectif n’était pas seulement de gagner la CAN, mais d’aller à la Coupe des Confédérations. La Coupe des Confédérations est plus grande encore que le tournoi que nous venons de disputer en Afrique du Sud. Ce rêve nous a aidés à comprendre qu’il y avait quelque chose d’encore plus grand devant nous. Personne ne donnait la moindre chance au Nigeria car l’année dernière, nous ne nous sommes même pas qualifiés pour la phase finale. Personne ne comptait sur nous. Cela nous a donné encore plus de détermination pour travailler dur et prouver aux gens qu’ils avaient tort. Nous avons voulu montrer que nous étions bien un géant du football africain. Nous avions à cœur de renouer avec la gloire du passé.

Qu’est-ce que cela représente pour vous, personnellement, d’avoir gagné ce titre ?

C’est ma plus grande performance à ce jour. Avant cela, c’était la médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Pékin. C’est donc l’un des plus beaux jours de ma vie. J’ai toujours rêvé de jouer la Coupe d’Afrique des Nations, mais jamais je n’avais imaginé la gagner. Alors maintenant, je dois remercier tous les Nigérians d’y avoir cru, du Président à la dernière personne au Nigeria. Il s’agit d’un effort collectif et nous sommes tous unis, car le football est unificateur et je sais que les gens au Celtic et chez nous, au Nigeria, vont faire la fête et attendre la grande parade qu’il y aura lorsque nous ramènerons le trophée au pays.

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Quels sont vos projets dans l’immédiat ?

Je ne peux pas prendre de décision avant d’avoir parlé à mon entraîneur au Celtic, car nous avons le match de Ligue des champions contre la Juventus dans quelques jours. Je dois parler à mon entraîneur pour voir s’il m’autorise à aller au Nigeria. S’il ne le fait pas, j’accepterai sa décision car c’est mon club, et il passe en premier. Quand mon club a besoin de moi, je dois répondre présent pour aider et voir ce que nous pouvons faire en Ligue des champions.

Selon vous, quelle a été la clé du sacre du Nigeria ?

Nous avons travaillé et nous nous sommes entraînés très dur. Ce n’est pas facile de réussir ce que nous venons de faire et je crois que c’est dû à beaucoup de travail et à un dévouement quotidien. Nous avons sacrifié énormément de choses pour être là où nous sommes aujourd’hui. Pour gagner, vous devez toujours faire de gros sacrifices.

En 1996, le Nigeria n’était pas présent en Afrique du Sud pour défendre son trophée. Votre triomphe est-il une revanche tardive ?

Oui, c’est comme si nous étions venus défendre notre titre. C’est ce que nous étions supposés faire à cette époque, mais la politique et d’autres choses nous en ont empêchés. C’est également beau de voir que le football a de nouveau réuni le Nigeria et l’Afrique du Sud. Les supporters locaux nous ont encouragés. Quand l’Afrique du Sud a été éliminée, ils n’étaient pas contents, mais nous leur avons redonné le sourire en gagnant cette coupe.
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