Mercato : Clap de fin pour Bobo Baldé
Au terme de huit saisons au Celtic, Dianbobo Baldé se cherche un nouveau club. Après une dernière année marquée par un conflit avec ses dirigeants, le solide défenseur central compte bien repartir du bon pied sous de nouvelles couleurs. L’international guinéen évoque également la situation du Syli national avant les échéances de l’année 2010. Interview.
Bobo, les Championnats vont reprendre. Où vous retrouvera-t-on la saison prochaine ?
J’ai une touche avec Birmingham City, qui remonte en Premier League. Ils souhaitent que je reprenne avec le reste de l’effectif, le 8 juillet prochain. A l’issue du stage, on discutera des conditions de mon engagement, et le président validera mon contrat. On m’a proposé deux ans. Un autre promu en Premier League, Burnley, m’a également fait une offre, sans condition cette fois. Je vais réfléchir et me décider.
Avez-vous eu des contacts avec des clubs français ?
Oui, un club m’a approché récemment. Mais cela n’a débouché sur rien.
Vous ne regrettez pas de ne pas susciter plus d’intérêt en cette période de transferts ?
Pas du tout, je prends les choses avec philosophie et sagesse. Ma carrière évolue d’une telle manière que je dois accepter la situation. J’ai 33 ans, je n’ai pas beaucoup joué ces douze derniers mois, je ne suis donc pas en position de force… Lorsqu’un joueur est inactif, il perd le rythme et l’habitude des duels. C’est mon cas et je dois l’accepter.
Vous disiez être très heureux en Écosse, regretterez-vous ce pays ?
C’est vrai que j’étais très bien installé à Glasgow et que j’appréciais beaucoup la vie là-bas. Mais je savais que je n’y vivrai pas éternellement et qu’un jour il faudrait partir. Ce jour est arrivé, mon esprit est préparé. En tant que footballeur, je suis un privilégié, je ne vais pas avoir d’états d’âme parce que je dois déménager.
Un mot sur votre situation avec la Guinée. Pouvez-vous encore rêver de l’Afrique du Sud ?
Non. Soyons réalistes : nous ne serons pas à la Coupe du monde. Reprendre six points à la Côte d’Ivoire en trois matches, c’est mission impossible. Le Burkina peut le faire, pas nous. Il faudra se concentrer sur la qualification pour la CAN.
Le récent changement de coach peut-il changer la donne pour vous, qui avez perdu votre place de titulaire ?
Je ne raisonne pas comme cela. Je vais sur mes 34 ans, je n’ai pour ainsi dire pas joué la saison dernière, il était donc normal que le sélectionneur choisisse à ma place des joueurs qui évoluent régulièrement avec leur club et qui sont plus en forme que moi. J’ai porté à nouveau le maillot de la sélection parce qu’il y avait un blessé et que la préparation m’a permis de faire un match amical et de retrouver un bon rythme. Mais, à long terme, je ne sais pas… Pour en revenir au changement de sélectionneur, il était attendu depuis un certain temps, mais ne s’est pas fait dans les meilleures conditions. Je voudrais dire un mot à l’attention de Robert Nouzaret. Il doit vivre des heures pas faciles. J’ai bien aimé travailler avec lui. Je l’avais déjà eu comme coach à Toulouse, ça s’est toujours bien passé. Je ne l’oublie pas.