L’Ecosse est en deuil samedi soir après cette mort. Immédiatement après l’annonce de la tragique nouvelle, des centaines de supporteurs, les larmes aux yeux, sont venus se recueillir à Fir Park, le stade de Motherwell sur lequel Phil O’Donnell aura passé les dernières minutes de sa vie. Les gerbes de fleurs s’amoncellent et toute une ville, tout un pays, pleurent l’un des leurs.
Phil O’Donnell avait 35 ans. Il avait joué des centaines de rencontres au cours de sa longue carrière. En juin 2007, le milieu de terrain et défenseur de Motherwell avait entamé sa dernière saison dans le club de sa vie, celui qui l’avait vu débuter en 1990 à seulement 17 ans.
La retraite approchait après un long parcours, jalonné de blessures, qui l’avait vu porter également les couleurs du Celtic Glasgow, de Sheffield Wednesday et à une reprise de la sélection nationale écossaise.
Alors qu’il était sur le point d’être remplacé, Phil O’Donnell s’est effondré sur le terrain, victime d’un malaise.
Evacué sur une civière, alors qu’il était encore conscient d’après son entraîneur, pour aller à l’hôpital, il a perdu connaissance dans l’ambulance et n’a pu être ranimé lors de son arrivée aux urgences. Sa mort a été officialisée à 17h18 GMT à l’hôpital de Wishaw.
"C’est une tragédie pour sa famille, a déclaré John Boyle, le propriétaire de Motherwell. Nous ne savons pas à l’heure actuelle ce qui a causé sa mort. Nous sommes tous sous le choc et nous sommes sûrs qu’à travers tout le pays, tout le monde ressent le même sentiment. Il n’était pas seulement un joueur exemplaire mais aussi une personne exemplaire. Nous pensons tous très fort à sa femme et à leurs quatre enfants".
Le club de Motherwell ne lui connaissait aucun problème vasculaire ou antécédent cardiaque. Son décès pourrait relancer la polémique sur le suivi médical des joueurs de football de très haut niveau. En l’espace de quatre mois, il est le second à décéder après Antonio Puerta, le défenseur du FC Séville, mort le 28 août dernier, trois jours après avoir été victime d’un arrêt cardiaque lors du match face à Getafe.
En 2003 déjà, Marc-Vivien Foé, l’ancien milieu de terrain de Lens et de Manchester City, avait perdu la vie lors d’un match de la Coupe des confédération avec le Cameroun à Lyon.
La Fédération internationale de football n’avait pas souhaité obliger les clubs à des contrôles médicaux et cardiaques plus poussés. Samedi, de nombreuses voix s’élevaient déjà en Ecosse et au Royaume-Uni pour que les institutions sportives fassent le maximum pour que l’accident qui est arrivé à Phil O’Donnell et aux autres ne se reproduise plus.